
14 x 20 cm
422 pages
ISBN 978-2-930657-35-6
Parution : mars 2017
20 €
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Quand on veut faire taire les minorités, ou leur dénier l’accès aux droits civiques fondamentaux,
une des techniques les plus efficaces consiste à les empêcher de s’exprimer. Non seulement en leur barrant l’entrée des écoles et des universités, mais aussi en « cassant »
leur musique et leurs chants. Dans les États du Sud des États-Unis, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, certains milieux ségrégationnistes l’ont bien compris. Ils ont notamment
aligné dans leur viseur un bluesman dont la voix, circonstance aggravante à leurs yeux, va jusqu’à séduire un public de jeunes Blancs. Dans la foulée, ils ont également coché sur leurs
tablettes le nom d’un prospecteur de talents venu du Nord pour enregistrer les meilleurs chanteurs noirs. Derrière deux morts d’apparence anodine se joue une partie démoniaque,
qui a pour enjeu la disparition ou la survivance du blues et, à travers cela, l’émancipation de la population afro-américaine. Ou comment une banale enquête sur un meurtre finit
par céder la place à une quête initiatique. Où le temps s’écoule par paquets de douze mesures. Et où chaque mot, chaque son se met à osciller pour former une blue note.
Une note bleue comme le fond de l’abîme, pour une musique noire comme la couleur de l’âme. |
Michel Lauwers
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Journaliste de profession et écrivain par passion, Michel Lauwers pioche dans l’histoire du blues et des débuts
de la musique afro-américaine depuis qu’il est capable de tenir une plume dans une main et un instrument à cordes dans l'autre. Jouer du blues et écrire sur la musique bleue :
ces deux hobbies qui renvoient l'un à l'autre sont devenus des obsessions. Il les a traduites une première fois en roman dans le Diable et moi (2014). Il a prolongé l'expérience en
composant Douze mesures pour un meurtre, un long blues en prose qui doit servir de point d'orgue à sa quête esthétique.
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