14 x 19,6 cm
118 pages
ISBN 978-2-930657-60-8
Parution : mars 2020
16 €
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Quels sont ces fantômes qui poussent Théodore à s’absenter du monde, loin des routes agitées, à s’enfermer dans ses pensées ?
Personne ne le connaît vraiment. Même pas sa fille Charlie, pourtant si proche, qui partage avec lui tous ses dimanches.
Un beau jour d’été égaré du mois d’avril, elle trouve sa porte close. Sans explication.
Théodore a disparu.
***
L’on croit parfois protéger les siens en préférant le silence aux confidences, par crainte de transférer inutilement sur leurs épaules un fardeau dont ils ne sauraient que faire. Mais bien souvent, les secrets familiaux pèsent plus que les mots retenus et l’incompréhension ouvre la porte à toutes les hypothèses. Charlie rend visite tous les dimanches à son père, Théodore. Entre lui et sa fille, peu de mots, une connivence qui passe par un même rapport au monde où la poésie et le désordre règnent en maîtres. Tout semble les séparer de leur fils et frère, Paul, qui fait métier d’avocat et dont la vie est réglée comme une horloge. Un dimanche, Charlie vient pour le rendez-vous habituel, mais Théodore est absent. Il en est de même à plusieurs reprises, et des indices laissent penser qu’il repasse par la maison régulièrement. Charlie contacte Paul qui ne lui offre aucun réconfort. Décidée à le croiser, Charlie augmente sa présence et finit par le revoir et le contraint à s’expliquer. Elle découvre que son père a décidé de prendre en charge un sans-papier qu’il a installé dans un studio. Cette nouvelle bouscule l’ordre des choses. La réaction de chacun nous est accessible par les récits croisés qu’en font le père et ses enfants. Remonte à la surface le passé familial tortueux alimenté par le contact avec Kamal, le protégé qui a reçu les confidences que Théodore n’a jamais offertes à ses enfants. D’abord inquiétés par les nouveaux choix de leur père, Paul et Charlie s’ouvrent à de nouveaux horizons et se prennent au jeu de la solidarité.
Rondement mené et servi par une plume alerte, le récit oscille entre action et introspection. D’abord soumis à la tension du mystère, il se déploie ensuite dans le registre chaud de l’intime et des retrouvailles. Dépassant le cadre familial où il semble enfermé, il célèbre sans mièvrerie la fraternité des mouvements d’appui aux sans-papiers, soulignant aussi la complexité et les pièges des relations fondées sur l’aide à autrui. Une leçon d’humanité dont les mots sonnent juste.
Thierry Detienne
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Martine Rouhart
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Martine Rouhart est née à Mons et a mené une carrière de juriste. Donner de la poésie à la vie, voilà ce qui l’a incitée à prendre la plume.
Essentiellement romancière, elle publie aussi des nouvelles et des poèmes dans diverses revues. La Solitude des étoiles est son sixième roman.
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